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de la relation. Je suis mort de fatigue. Je te prie de partir tout de suite pour te rendre à Vérone ; j’ai besoin de toi, car je crois que je vais être bien malade. Je te donne mille baisers. Je suis au lit.
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Vérone, 11 juillet 1796.
À peine parti de Roverbella, j’ai su que l’ennemi se présentait à Vérone. Masséna[1] faisait des dispositions qui ont été très heureuses. Nous avons fait six cents prisonniers, et nous avons pris trois pièces de canon. Le général Brune[2] a eu sept balles dans ses habits, sans avoir été touché par aucune ; c’est jouer de bonheur. Je te donne mille baisers. Je me porte très bien. Nous n’avons eu que dix hommes tués et cent blessés.
- ↑ André Masséna, duc de Rivoli, prince d’Essling, né à Levens, près Nice, en 1758, fils d’un aubergiste. D’abord mousse, puis engagé volontaire au régiment Royal-Italien, sous-officier en 1789, il devint adjudant-major au 3e bataillon du Var, général de brigade en 1792 et général de division en 1793. Maréchal de l’Empire en 1804, Grand-Aigle de la Légion d’Honneur, Commandeur de Saint-Louis en 1814, participa aux Cent-Jours. Mort à Paris le 4 avril 1817. Inhumé au Père-Lachaise.
- ↑ Brune, né en 1763, général de division, vainqueur des Anglo-Russes à Bergen en 1799, général en chef, Maréchal de l’Empire, Grand-Aigle de la Légion d’Honneur en 1804. Assassiné à Avignon par la réaction blanche en 1815. Le seul des maréchaux de Napoléon qui n’ait point porté de titre nobiliaire.