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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/374

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lire tes lettres ; avec cela il n’y aurait plus de remords ni de crainte. Achille arrive en courrier de Milan ; pas de lettres de mon adorable amie ! Adieu, mon unique bien ! Quand pourras-tu venir me rejoindre ? Je viendrai te prendre moi-même à Milan. Mille baisers aussi brûlants que mon cœur, aussi purs que toi. Je fais appeler le courrier ; il me dit qu’il est passé chez toi, et que tu lui as dit que tu n’avais rien à lui ordonner. Fi ! méchante, laide, cruelle, tyranne, petit joli monstre ! Tu te ris de mes menaces, de mes sottises ; ah ! si je pouvais, tu sais bien, t’enfermer dans mon cœur je t’y mettrais en prison. Apprends-moi que tu es gaie, bien portante et bien tendre.


XIV

Castiglione, 21 juillet 1796.

J’espère qu’en arrivant ce soir, je recevrai une de tes lettres. Tu sais, ma chère Joséphine, le plaisir qu’elles me font, et je suis sûr que tu te plais à les écrire. Je partirai cette nuit pour Peschiera, pour Vérone, et de là j’irai à Mantoue, et peut-être à Milan, recevoir un baiser, puisque tu m’assures qu’ils ne sont pas glacés ; j’espère que tu seras parfaitement rétablie alors, et que tu pourras m’accompagner à