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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/388

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XXVIII

Ancône, le 10 février 1797.

Nous sommes à Ancône depuis deux jours. Nous avons pris la citadelle après une petite fusillade, et par un coup de main. Nous avons fait douze cents prisonniers ; j’ai renvoyé les cinquante officiers chez eux. Je suis toujours à Ancône. Je ne te fais pas venir, parce que tout n’est pas encore terminé ; mais sous peu de jours j’espère que cela sera terminé. D’ailleurs, ce pays-ci est très maussade, et tout le monde a peur. Je pars demain pour les montagnes. Tu ne m’écris point ; tu devais cependant me donner de tes nouvelles tous les jours. Je te prie d’aller te promener tous les jours ; cela te fera du bien. Je te donne un million de baisers. Je ne me suis jamais autant ennuyé qu’à cette vilaine guerre-ci. Adieu, ma douce amie, pense à moi.


XXIX

Ancône, le 13 février 1797.

Je ne reçois pas de tes nouvelles, et je ne doute