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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/392

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XXXIII

Calais, le 6 août 1804[1].

Mon amie, je suis à Calais, depuis minuit ; je pense en partir ce soir pour Dunkerque. Je suis content de ce que je vois et assez bien de santé. Je désire que les eaux[2] te fassent autant de bien que m’en font le mouvement, la vue des camps et la mer. Eugène est parti pour Blois. Hortense se porte bien. Louis est à Plombières. Je désire beaucoup te voir. Tu es toujours nécessaire à mon bonheur. Mille choses aimables chez toi.


XXXIV

Ostende, le 14 août1804.

Mon amie, je n’ai pas reçu de tes nouvelles depuis

  1. L’empire est fait, et huit ans de mariage ont calmé les ardeurs épistolaires de Napoléon. Il n’écrit plus à Joséphine que des lettres courtes, précises, où règne, il est vrai, un grand ton d’amabilité, mais qui forment un contraste saisissant avec celles du jeune général en chef de 1796. Joséphine, comme l’a dit excellemment M. Imbert de Saint-Amand, avait trop de tact et de prudence pour s’en plaindre.
  2. Les eaux d’Aix-la-Chapelle, où se trouvait l’impératrice.