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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/404

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sera faite. Je désire apprendre que tu es arrivée à Munich en bonne santé. Les Russes s’en vont, ils ont fait une perte immense. Plus de 20 000 morts, et 30 000 pris ; leur armée est réduite des trois quarts. Buxhowden, leur général en chef, est tué. J’ai 3 000 blessés et 7 à 800 morts. J’ai un peu mal aux yeux ; c’est une maladie courante et très peu de chose. Adieu, mon amie ; je désire bien te revoir. Je vais coucher ce soir à Vienne.


LI

Brunn, le 10 décembre 1805.

Il y a fort longtemps que je n’ai reçu de tes nouvelles. Les belles fêtes de Bade, de Stuttgard et de Munich, font-elles oublier les pauvres soldats qui vivent couverts de boue, de pluie et de sang ? Je vais partir sous peu pour Vienne. On travaille à conclure la paix. Les Russes sont partis, et fuient loin d’ici ; ils s’en retournent en Russie bien battus et fort humiliés. Je désire bien me retrouver près de toi. Adieu, mon amie ; mon mal d’yeux est guéri.


LII

Brunn, le 19 décembre 1803.

Grande impératrice, pas une lettre de vous depuis