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LXVII
Posen, le 28 novembre 1806.
Je suis à Posen, capitale de la grande Pologne.
Le froid commence ; je me porte bien. Je vais faire
une tournée en Pologne. Mes troupes sont aux
portes de Varsovie. Adieu, mon amie, mille choses
aimables. Je t’embrasse de cœur.
LXVIII
Posen, le 2 décembre 1806.
C’est aujourd’hui l’anniversaire d’Austerlitz. J’ai été à un bal de la ville. Il pleut. Je me porte bien. Je t’aime et te désire. Mes troupes sont à Varsovie. Il n’a pas encore fait froid. Toutes ces Polonaises sont Françaises, mais il n’y a qu’une femme pour moi. La connaîtrais-tu ? Je te ferais bien son portrait ; mais il faudrait trop le flatter pour que tu te reconnusses ; cependant, à dire vrai, mon cœur n’aurait que de bonnes choses à en dire. Ces nuits-ci sont longues, tout seul. Tout à toi.