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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/441

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CXI

Erfurt, le 9 octobre 1808.

J’ai reçu, mon amie, ta lettre. Je vois avec plaisir que tu te portes bien. Je viens de chasser sur le champ de bataille d’Iéna. Nous avons déjeuné dans l’endroit où j’avais passé la nuit au bivouac. J’ai assisté au bal de Weimar[1]. L’empereur Alexandre danse ; mais moi, non ; quarante ans sont quarante ans[2]. Ma santé est bonne au fond, malgré quelques petits maux. Adieu, mon amie. Tout à toi. J’espère te voir bientôt.


CXII

Erfurt, octobre 1808.

Mon amie, je t’écris peu, je suis fort occupé. Des conversations de journées entières, cela n’arrange pas mon rhume. Cependant tout va bien. Je suis content d’Alexandre, il doit l’être de moi. S’il était

  1. Napoléon fit la connaissance à ce bal de deux glorieux écrivains allemands, Goëthe et Wieland, tous deux conseillers intimes du duc de Weimar. Il leur décerna le lendemain la croix de la Légion d’Honneur.
  2. Il avait exactement trente-neuf ans et deux mois.