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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/454

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CXXXVI

Schœnbrunn, le 26 août 1809.

Je reçois ta lettre de Malmaison. L’on m’a rendu compte que tu étais grasse, fraîche et bien portante. Je t’assure que Vienne n’est pas une ville amusante. Je voudrais fort être déjà à Paris. Adieu, mon amie. J’entends deux fois par semaine les Bouffons ; ils sont assez médiocres ; cela amuse les soirées. Il y a cinquante ou soixante femmes de Vienne, mais au parterre, comme n’ayant pas été présentées.


CXXXVII

Schœnbrunn, le 31 août 1809.

Je n’ai pas reçu de lettres de toi depuis plusieurs jours ; les plaisirs de Malmaison, les belles serres, les beaux jardins font oublier les absents ; c’est la règle, dit-on, chez vous autres. Tout le monde ne parle que de ta bonne santé, tout cela m’est fort sujet à caution. Je vais demain faire une absence de deux jours en Hongrie, avec Eugène. Adieu, mon amie. Tout à toi.