Aller au contenu

Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/458

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

m’est si précieuse. Si tu m’es attachée et si tu m’aimes, tu dois te comporter avec force et te placer heureuse. Tu ne peux pas mettre en doute ma constante et tendre amitié, et tu connaîtrais bien mal tous les sentiments que je te porte si tu supposais que je puisse être heureux si tu n’es pas heureuse et surtout si tu ne te tranquillises. Adieu, mon amie ; dors bien ; songe que je le veux.


CXLV

Mardi, à six heures. (Trianon, 19 décembre 1809.)

La reine de Naples[1], que j’ai vue à la chasse au bois de Boulogne, où j’ai forcé un cerf, m’a dit qu’elle t’avait laissée hier, à une heure de l’après-midi, bien portante. Je te prie de me dire ce que tu as fait aujourd’hui. Moi, je me porte fort bien. Hier, quand je t’ai vue, j’étais malade. Je pense que tu auras été te promener. Adieu, mon amie.

  1. Marie-Annonciade Bonaparte, dite Caroline, la plus jeune sœur de Napoléon, née à Ajaccio le 25 mars 1782, mariée au général Joachim Murat, à Plailly (Oise) le 20 janvier 1800, reine de Naples et des Deux-Siciles en 1808. Détrônée et veuve en 1815. Morte à Florence le 18 mai 1839. Inhumée au Campo-Santo de Bologne.