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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/465

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CLVII

Paris, le 13 janvier 1810.
(Samedi, à une heure après-midi.)

Mon amie, j’ai vu hier Eugène qui m’a dit que tu recevrais les rois. J’ai été au concert jusqu’à huit heures ; je n’ai dîné, tout seul, qu’à cette heure-là. Je d6sire bien te voir. Si je ne viens pas aujourd’hui, je viendrai après la messe. Adieu, mon amie ; j’espère te trouver sage et bien portante. Ce temps-là doit bien te peser.


CLVIII

Le 17 janvier 1810.

Mon amie, d’Audenarde, que je t’ai envoyé ce matin, me dit que tu n’as plus de courage depuis que tu es à la Malmaison. Ce lieu est cependant tout plein de nos sentiments, qui ne peuvent et ne doivent jamais changer, du moins de mon côté. J’ai bien envie de te voir, mais il faut que je sois sûr que tu es forte, et non faible ; je le suis aussi un peu, et cela me fait un mal affreux. Adieu, Joséphine ; bonne nuit. Si tu doutais de moi, tu serais bien ingrate.