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MONSIEUR LE GRAND VICAIRE

neuf heures et dix minutes du matin, fut loin de l’effrayer. Les témoins de ses derniers moments pleins de calme, furent plongés dans la plus grande douleur ; de profondes angoisses accablèrent les Messieurs Brassard.

Cette triste nouvelle affligea aussi profondément bien d’autres cœurs. Les citoyens de Joliette, avertis que leur ancien pasteur est aux prises avec la mort, se lamentent, se désolent, leur douleur s’accroît quand, par la voie télégraphique, ils apprennent qu’il n’est plus de ce monde.

Ils manifestent alors un vœu bien légitime, celui de posséder au milieu d’eux les restes mortels de celui qui, pendant vingt-deux ans, avait été pour eux, un bienfaiteur et un père. Mr. le Curé en fait part à Sa Grandeur, et reçoit aussitôt une réponse favorable de sa bonté.

Le huit, la ville de Joliette députe à Montréal, M. C. Beaudry, directeur du Collège ; M. de Lanaudière, maire de la ville, et M. J. W. Renaud, Conseiller. Beaucoup de personnes désirent les accompagner ; mais que faire dans une pareille saison et par de pareils chemins !

Le neuf, un service solennel est chanté dans la chapelle de la Providence ; Monseigneur lui même célèbre et fait l’oraison funèbre ; les mem-