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Page:Bonnaire - La Sainte Robe, 1845.pdf/10

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Il fallait qu’en nos jours un nouvel apostat,
Ne te pouvant livrer, lâchement t’insultât ;
Qu’à défaut d’arguments, à défaut de génie,
S’armant et du mensonge et de la calomnie,
Aux sublimes devoirs d’un apôtre-pasteur,
Sectaire, il préférât le rôle d’imposteur,
Et, pour te travestir en objet de risée,
Fatiguât les chrétiens de sa voix méprisée.
Cette gloire, tu l’as : à tes droits en faisceau
D’un immortel cachet elle imprime le sceau !


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Emblême de fortune ou splendide ou mauvaise,
Par ses vieux souvenirs, à mon âme française,
Ô cité des Césars, ton nom sourit et plut ;
Et quand tu m’apparus, je m’écriai, plein d’aise :
Salut, Trêves, salut !

Comme un cerf altéré qui court à l’onde pure,
Pour contempler du Christ la Robe sans couture
Avide pèlerin j’ai quitté mon Nancy :
À mes yeux tu donnas cette noble pâture ;
Merci, Trêves, merci !

Du sarcasme insolent, de l’insulte ironique,
À d’autres de subir la fougue tyrannique !
En attendant qu’un jour de Jésus, l’Homme-Dieu,
Je revienne en tes murs vénérer la Tunique,
Adieu, Trêves, adieu !