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Page:Bosquet - Une femme bien elevee.pdf/47

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II

En dépit du découragement que Félicien avait montré dans son entretien avec Cécile, il attachait au mariage des idées d’avenir trop sérieuses, et en même temps il était trop charmé de la jeunesse et de la beauté d’Adrienne, pour ne pas oublier ses tristes prévisions dans des entraînements de tendresse qui ravivaient son espoir. Son bonheur n’existait pas encore, mais il était décidé à le créer. Adrienne se tenait sur la réserve, avec des façons aimables. Elle attendait pour juger et peut-être pour aimer son mari de le voir sous l’influence de sa famille. Cependant le voyage de Nancy à Rouen, qui, avec une courte halte à Paris, dura trois jours, se fit joyeusement, et jamais les deux