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Page:Boucher de Perthes - Voyage à Aix-Savoie, Turin, Milan, retour par la Suisse.djvu/158

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CHAPITRE XIII.


Schaffouse. — Chûte du Rhin.

Partis de Constance à midi et demi, nous entrons dans le chenal conduisant dans l’autre partie du lac qui se divise, comme on sait, en lac inférieur et lac supérieur.

N’ayant pas eu le temps de déjeûner à Constance et l’heure du dîner n’étant pas encore arrivée, je veux manger quelque chose en attendant. On m’apporte un petit pain et un carafon de vin de Schaffouse, qui est en réputation dans ce pays. La faim et la soif me font trouver le pain excellent et le vin délicieux. On me demande pour le tout un franc cinquante centimes. Je paie ; mais un moment après, la bonne me dit qu’elle s’était trompée, et me rapporte cinquante centimes que je lui abandonnai pour la récompenser de cette délicatesse.

Le chenal, étroit à la sortie de Constance, s’élargit. À une heure, il a un kilomètre de largeur. Ici, les bords