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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/112

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siège de quimper

hâte on le pense bien… La partie était perdue.

Kermoquer averti par le sergent d’armes avait donné des ordres, 150 arquebusiers embusqués à cet endroit étaient plus que suffisants pour arrêter un corps d’armée.

Ils étaient partis en secret sous le commandement d’un homme hardi… on les avait vus descendre le Pitchéry et ils s’étaient embusqués à leur aise, attendant à couvert et dans le silence le moment favorable.

Ces braves archers sauvèrent Quimper, on les attendait avec impatience… personne ne dormait on leur fit une ovation.

C’est moins gaiement que les routiers revinrent au fort, on chercha le traitre qui ne vint pas chercher sa récompense, bien il fit, il savait le sort qui l’attendait.

Le coup a manqué, dit La Fontenelle… mais aussi, qu’elle imprudence a-t-on eu de parler trop tôt… je n’aurai plus d’autre confident que moi-même… c’est partie remise.

Sans rien dire en effet, il prépare une attaque sérieuse. Cela ne devait pas attendre car tout était prêt… cette fois ce devait être en plein jour jour… il se disait… on nous croira déconcertés, allons pendant que c’est chaud… une attaque subite sera d’un effet irrésistible, d’autant plus qu’elle sera spontanée…

Le 30 mai 1597, il partait à la tête de ses hommes d’armes.

Un grand nombre chariots avaient été réquisitionnés pour ramener le butin aux cavernes de l’ile… et comme il prévoyait tout, quelques navires capturés à Pemmarc’h remontèrent l’Odet, navigable jusqu’à Quimper.

Les troupes furent concentrées sur le plateau