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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/138

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NOTA AU SACCAGE DE PONT-CROIX

Un vieux prêtre de ce pays me racontait ceci : Le curé de Pouldreuzic, que l’on fit pendre un des premiers, avait entonné l’hymne Audi benigne conditor… il est probable qu’il ne put l’achever, et qu’il ne put amener… amen… Cela était-il resté dans la mémoire de quelques-uns des otages qui reviennent de l’Ile Tristan, après paiement d’une forte rançon ? Les otages furent pris parmi les chanoines de la chapellenie car Messire Jean Cosquer fut le seul prêtre sacrifié… J’ai consulté les archives, et les prêtres étaient nombreux alors desservant l’église. Voici les noms que je trouve en 1598, après le passage du partisan…

Cosquer il signa quelquefois Cosker, Helgouarc’h, Alanus, Gargadennec, Tanguy, Fily, Philippe, Cornou, Kergroix Capellanus… ensuite Vigourous.

Parmi les noms des habitants les plus communs, je relève… nobilis vir, noble homme Roupiou, Le Bars, Godek, Lagadek, Plouzenneck, Deuflik, Killivik… etc… Coadou, Gargadennek, Hascoët. Souvent le nom de Bougeant se présente à cette époque dans les archives, ce qui me donne à penser, que le célèbre Père Bougeant, jésuite, dont les écrits sont si remarquables et dont quelques-uns ont été censurés, devait provenir de cette famille de Pont-Croix.

Les notices, les dictionnaires biographiques le donnent cependant comme natif de Quimper, ainsi que le célèbre père Hardouin… Mais celui-ci a longtemps conservé de la famille à Quimper.