Aller au contenu

Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
165
pont-croix saccagée en 1597

teurs de pierre et de bois, maîtres verriers, artisans du même métier allant de Compagnie. Avec le plus grand regret, il m’est impossible de donner exactement le nom des architectes, maistres maçons et autres qui vinrent édifier N.-D. de Roscudon… je me tiens aux grandes probabilités, jusqu’au XVe siècle. Ce n’est qu’à cette époque que l’on trouve des noms dans les archives de N.-D. de Roscudon.

Disons d’abord : que dans aucun document, la qualification d’architecte n’est donnée… elle ne comporte nullement l’idée d’une direction des travaux… ainsi ceux que l’on nomme architectes, reçoivent un salaire inférieur à celui de maistres tailleurs de pierre… Les architectes étaient des contremaîtres, surveillants et non directeurs des travaux… on donnait au contraire, aux maistres tailleurs de pierre, le nom de maistres de l’œuvre.

Les maîtres ecclésiastiques que Bertrand de Rosmadec établit pour la cathédrale, avaient la direction des travaux : mais en exerçant cette direction, ils ne négligeaient pas quand il s’agissait de tracer un plan, le concours des gens du métier… ceux-ci avaient lumière et expérience.

Ceci se retrouve dans les contrats du moyen-âge. maistres tailleurs de pierre, maistres sculpteurs en bois, maistres charpentiers, commandaient l’œuvre en quelque sorte. Ces ouvriers travaillaient à bas prix… voici un texte  : « Et pour ce faire, le dict Goaraguer doibt avoir et aura la somme de cent livres monnaie et vingt quartiers de froment ».

Nommons d’abord les maistres de l’œuvre à cette époque, il y eut Jean Harscoëd, gouverneur de l’œuvre entreprise en 1417 ; 11 y eut Guillaume Periou, 1470… C’étaient ces maistres de l’œuvre