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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/170

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notice sur n.-d. de roscudon de

Aucun doute ne saurait subsister… on travailla à deux reprises différentes… et nulle part on ne distingue mieux la transition du style roman au style ogival.

Nous ignorons, ai-je dit, à qui l’on doit la construction du monument il est regrettable de constater vraiment, la facilité avec laquelle les souvenirs qui se rattachent à nos monuments religieux se sont altérés…… on éprouve généralement la tendance de les attribuer à une origine étrangère… ne dit-on pas presque toujours.

Ce monument a été bâti par les Anglais… il n’y avait pas, semble-t-on dire, d’ouvriers assez habiles en Bretagne pour les construire… c’est une erreur… on a bien su conserver le souvenir des époques où nos grandes églises ont été construites, à l’initiative de quel grand personnage civil ou religieux on doit leur construction… mais hélas ! les chroniques ont négligé de nous renseigner sur les modestes ouvriers qui travaillèrent à les bâtir, à les orner… disons cependant à partir du XVe siècle, on a pu trouver des noms, et ces noms appartiennent incontestablement à la Bretagne : architecture, taille de pierre, charpentage, donnent des noms exclusivement bretons.

Les facteurs d’orgues, les fondeurs, quelques verriers seuls, portent des noms étrangers… la conséquence de tout ceci est : jusqu’à preuve du contraire, attribuons à des maîtres originaires de nos pays la construction de nos églises, du moyen âge… des confréries se fondèrent dans nos pays bretons surtout dans le pays de Léon.

C’étaient des membres pris dans une même paroisse, dans une même ville… on en comptait, dans le clergé, dans la noblesse, dans les ouvriers, architectes, maîtres maçons, maîtres sculp-