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Page:Boulain - La Fontenelle, Vie du partisan ligueur, 1895.djvu/31

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dévastateur de la cornouaille

sentais une lame s’appuyer sur ta gorge, sois sans crainte et appelle ton chef, il te répondra. »

Ces paroles, La Fontenelle les avait dites un jour, où il avait dû la vie à Rheunn dans un moment critique.

Jusqu’au dernier moment, Rheunn restera fidèle à la cause… il dénonçait les traîtres que l’on punissait illico.

Les pertes éprouvées à Coëtfrec avaient été réparées, plus de 2,000 hommes marchaient sous les ordres de l’adolescent de Boncourt… Celui-ci avait savamment enrégimenté ses recrues, il avait nommé de nouveaux lieutenants.

Chaque jour on viendra vous dire, et je l’entends moi-même dire à des gens bien intentionnés qui n’ignorent pas les recherches faites pour ce travail :

Dans tel endroit il y avait un camp de La Fontenelle, une autre personne dira la même chose, indiquant un endroit différent, un château plus éloigné… Oui, mais il faut s’entendre… Devenu chef de quelques milliers d’hommes le partisan disséminait ses troupes, avait différents lieutenants et par des ramifications savantes, en vrai stratège, il les tenait sous la main, les poussant, les dirigeant quand il fallait.

Kervel, rapace, avide, ne donnait jamais à sa troupe le moindre repos, aussi était-il à l’avant-garde, toujours en maraudes funestes aux malheureux… Il faisait fuir en jetant le cri d’’alarme que nous avons dit : ar bleï, ar bleï (le loup, le loup).

Un autre souvenir est encore resté, c’est celui du son de corne de La Fontenelle… Celui-ci devait donc un peu relever la visière pour donner ce son aigu, strident, qui se répercutait au loin… Malgré tout, La Fontenelle a laissé dans