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rapt audacieux

nait au sieur de Parcevaux, seigneur de Mézarnou, un peu parent de Guy Eder, qui lors des massacres de Landerneau, lui avait fait visite.

Comme tous les seigneurs bretons de l’époque, Vincent de Parcevaux penchait pour la Sainte Union, comme actuellement tout noble ou qui prétend l’être sera royaliste… Les temps changent, les opinions ou du moins leurs modes sont et seront les mêmes… pour beaucoup c’est une affaire de bon genre.

Mézarnou existe encore aujourd’hui, bien conservé, ressemblant à la plupart des maisons nobles du XVIe siècle… on voit encore les murs du parc, cernant environ 25 hectares.

Vincent de Parcevaux avait une cinquantaine d’années, fort doux de caractère, brave et d’une grande franchise.

Son hospitalité était reconnue de tous, et dans ses réceptions il déployait un grand faste.

Renée de Coëtlogon son épouse, était veuve de Pierre Le Chevoir de la commune de Prat, dans le pays de Tréguier et de Lannion.

De ce premier mariage était issue une charmante fille, que l’on appelait Pennèrez, parce qu’elle était le plus riche parti de la noblesse bretonne.

Le chanoine Moreau dit : elle avait dix mille livres de revenu, c’était énorme à cette époque… maintenant c’est la fortune de bien des filles d’épiciers, qui ont vendu de la cannelle au cornet. La mère lors de la première visite du partisan, se trouvait absente. À cette nouvelle visite que fit le jeune homme de 20 ans, roi de l’île Tristan, titre qu’il se donnait, l’aventureux ne voulut pas effrayer par une suite nombreuse… il avait seulement une escorte de six hommes.

Mézarnou ne s’effraya pas, seulement cette visite le flattait peu… quand on est riche, bien