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Page:Boulain - Raz de Sein, 1893.djvu/58

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de l’île de sein

le métier est difficile. Le vrai mareyeur est adroit, insinuant, actif, discret, connaît les halles de Paris, des centres, comme le plus madré juif les secrets de la Bourse. C’est le partage presque exclusif de quelques familles d’anciens marins, ils s’entendent et ont des ramifications dans nos ports de pêche.

L’Île de Sein attend encore des usines, qu’elle désire si ardemment. « Les bras ne manqueraient pas, disent-ils ; nos femmes et nos filles suffiraient à la tâche, et trouveraient un travail compensateur pendant l’été. »

Avant de reprendre le cours de la promenade à laquelle je le conduis, l’ami lecteur comprendra facilement les motifs de ces digressions.

Cette population maritime n’a qu’une industrie, la pêche. Y amener des capitaux et de la concurrence, serait pour elle un bienfait ; voilà pourquoi je donne tous ces détails, et dans une nouvelle édition qui m’est déjà demandée, de nombreux croquis pris sur place orneront le texte, et seront la preuve de la sincérité de mes écrits.

Dans notre promenade à l’Île, après avoir parcouru la campagne, nous étions arrivés au phare que nous