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Page:Boulain - Raz de Sein, 1893.djvu/69

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monographie

règne aux noces, et comment en serait-il autrement, presque tous sont parents. Il n’y a pas de bal, mais n’allez pas croire que l’on ne danse pas. Le biniou n’y est pas connu, ce biniou aux accords si perçants et si gais, si aimés de la jeunesse bretonne, au son joyeux duquel tant de pennerez, revêtues de leurs riches et pittoresques costumes galonnés d’or et d’argent, frappent le sol avec grâce et fermeté, pulsanda tellus.

« On ne s’attendait guère
À voir Horace en cette affaire. »

À l’Île, on danse, mais ce sont des chants rhythmés qui font lever les sabots.

Un jour, à la fête d’Audierne, quelques Îliens se mirent en danse au son du biniou joyeux, ils prirent pendant quelques instants part à la fête locale ; mais fatigués de la foule ils furent se mettre à l’écart, et préférèrent danser au son de leurs voix connues et cadencées. On fit cercle autour et tous chantaient en chœur :

« Sautez fillettes
« Et le bon Dieu rira,
« Landerirette
« Landerira !… »

C’est un plaisir de les voir aux cérémonies des mariages, comme à celles des baptêmes. Le Te Deum