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Page:Bourdaret - En Corée.djvu/40

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gagnant sur la mer, car il y a à Tchémoulpo, pour la concession européenne, une municipalité prévoyante qui contribue à l’embellissement de la cité. Celle-ci s’étage en amphithéâtre. Derrière le consulat anglais est le quartier chinois avec ses bâtisses en briques grises ; puis à partir de la douane, tout le long de la grande rue, se trouvent les quartiers européen et japonais dont les maisonnettes en bois avec façades sur la rue ne laissent voir du côté de la mer que les cours, les cuisines, les auvents de toutes sortes et la lessive, ce qui gâte beaucoup le panorama. Plus loin, au bout de cette rue, s’étend la ville coréenne, dominée par l’église catholique.

Une haute montée d’escaliers, perpendiculaire à la rue précédente, conduit au « Club » luxueusement organisé, au « Tennis-Club » et au jardin municipal.

Près du port les bâtiments de la Nippon Yusen Kaïsha en briques rouges ; les hôtels japonais, les uns en bois, un autre, le « Daïbutsu-hôtel », gros bâtiment de briques rouges, d’où l’on a une belle vue sur la mer.

Mais c’est de la terrasse du « Club » que la vue s’étend au large, et c’est de là qu’on voit s’étaler toute la ville et ses faubourgs ; qu’on aperçoit les flots, les vapeurs entrant ou sortant, et le grand mouvement de la rade.

La colonie européenne de Tchémoulpo est cosmopolite, et des Français y occupent des situations importantes.

Les navires de guerre russes, anglais, français trouvent à s’y approvisionner au « General Store » de M. Rondon, un compatriote intelligent qui fait