Aller au contenu

Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

freuſe miſère : je ſuis moi-même à la veille de mourir de faim, ſi vous n’avez pitié de moi. Je n’oſe me préſenter à votre Château, parce qu’on m’a dit que vous y aviez du monde. Cependant ſi vous refuſez de m’apporter quelques ſecours dans le Parc où je ſuis à vous attendre, je me réſoudrai à aller implorer vos bontés, en préſence des Perſonnes qui ſont chez vous ; je les engagerai à intercéder pour votre malheureux Neveu

Anthony Spittle.

— Seroit-il poſſible, s’écria ma Mère, qu’un Parent put ſe porter à de pareilles extrémités ? En ce moment on vint nous avertir que M. Spittle déſiroit nous voir toutes deux. C’étoit le Valet-de-Chambre dont je viens de parler. — Il eſt donc mieux, dit ma Mère ? — Il ne peut aller juſqu’à minuit, répondit ce garçon. Nous paſsâmes dans ſa chambre. — Approchez, Mylady. Votre Fille eſt un monſtre, elle avoit apoſté des gens pour m’aſſaſſiner. — Moi ! juſte Ciel, m’écriai-je ! Ah ! Mylady, gardez-vous de croire cette calomnie atroce ! — Vous le nierez vainement, repliqua le moribond. Mylady, pro-