Aller au contenu

Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous, car il nous attendoit à l’entrée de la Ville, & ce fut lui qui nous conduiſit à cette maiſon. Mylady deſcendit ſeule. Au bout de quelques inſtans on me fit dire d’entrer ; ma Mère me préſenta à une femme âgée. — Voilà la perſonne dont je viens de vous parler : c’eſt une malheureuſe qui eſt capable de tout ; veillez à ſa conduite ; ſongez, Miſtreſs, que vous m’en répondez. — Nous tâcherons de la réduire, répondit cette femme ; & ma Mère partit. — On vous a donné bien mauvaiſe opinion de moi, dis-je alors, j’eſpère cependant, Miſtreſs, vous convaincre que je ſuis plus à plaindre qu’à blâmer. — Tranquilliſez-vous, Miſs, vous ne trouverez point en moi un tyran. Commencez par me regarder avec plus d’aſſurance, je ſerai plus votre Amie que Votre Maîtreſſe. Évitez ſurtout, ma belle enfant, de vous livrer ainſi à la douleur. Elle me conduiſit alors dans une aſſez jolie chambre. — S’il vous manque quelque choſe, il ſuffira de le dire, on ſatisfera vos déſirs dans l’inſtant. Je vais vous envoyer à dîner. Je ſuppoſe que vous aimerez mieux, dans les commencemens, manger à votre petit couvert ? — Je ſuis com-