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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/112

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blée de vos bontés ; mais croyez, oui, croyez que je m’en rendrai digne. — Je vous laiſſe ; quand vous aurez dîné je reviendrai, nous cauſerons enſemble, & nous chercherons s’il n’eſt point de remède à vos maux. La douceur de cette femme & ſes honnêtetés redoublèrent l’étonnement que j’éprouvois depuis vingt-quatre heures. La ſervante qui m’apporta à dîner me dit que j’étois à * * * ; que la Maîtreſſe s’appeloit Miſtreſs Bertaw, & qu’elle avoit dans ſa Penſion douze Demoiſelles parfaitement bien nées. Miſtreſs Bertaw vint comme elle me l’avoit promis. — Eh bien, Miſs, êtes-vous un peu remiſe de toutes vos tribulations ? — Vous avez diſſipé une partie de mes inquiétudes, Miſtreſs ; mais il me reſte une grâce à vous demander. J’ai une Amie que j’aime plus que moi-même, elle eſt ſûrement dans une véritable peine de moi, me permettez-vous de lui écrire ? — Aſſurément ; mais il faudra exiger d’elle qu’elle ne diſe à perſonne qu’elle a de vos nouvelles ; car ſi Mylady votre Mère ſavoit que j’ai contrevenu à ſes ordres, vous & moi pourrions nous en repentir, & puis je vous engage à prendre du repos aujourd’hui. Demain vous