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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/131

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man, il faut que je m’y accoutume. Ce ſera déſormais ma principale occupation : les regrets ne me laiſſeront pas un inſtant de repos. — Non, tu ne regretteras pas, ma chère Fille, d’avoir fait ton devoir. — Mon devoir, dit-elle, avec véhémence, croyez-vous, Maman, qu’on ne me blâmera pas ? — Te blâmer, ma Fille ! Oh, je te proteſte que non ! Elle ne repliqua rien ; les larmes la ſuffoquoient.

„ Le lendemain, jour affreux pour nous, Éliſabeth ne parut pas à l’heure du déjeûner. Je craignis qu’elle ne fut malade, & je montai dans ſa chambre pour m’en aſſurer. Je ne l’y trouvai pas : ſon lit n’étoit pas défait, & je vis ſur ſa table de nuit une Lettre à mon adreſſe. Je frémis en l’ouvrant. Mais rien ne put égaler mon déſeſpoir, quand j’en eus fait la lecture. Voici mot pour mot ce qu’elle me marquoit.