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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/143

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perçut, & malgré nos efforts il voulut entrer dans la chambre de ſa Fille. Il vole à ſon lit & s’informe de ſa ſanté. — Cela va mieux, mon Père, lui dit-elle doucement. — Qu’as-tu donc, ma chère Enfant ? — Peu de choſe : je crois que je ne ſouffrirai bientôt plus. — Qu’eſt-ce que tout ceci, s’écria Mylord ? Mon Éliſabeth peut à peine parler, les viſages ſont pâles & tout le monde eſt interdit ! Morbleu ! Ne fuis-je donc plus rien chez moi, pour qu’on me faſſe des myſtères de ce qui s’y paſſe. — Pour l’amour de Dieu, lui dis-je, très-bas, n’augmentez pas par vos peines, les maux de l’infortunée ! Vous ſaurez tout dans un inſtant. Il ſe rapprocha du lit, & baiſant ſa Fille avec tranſport : Mon Enfant, dis-moi que tu n’es pas mal. Eſt-ce que tu ne m’aimes plus ? — Mon Père, je ne ſuis pas mal, & je vous aime de tout mon cœur.

„ Le ſon de ſa voix étoit ſi touchant que ſon Père en fut vivement ému. — Laiſſez-la repoſer quelques inſtans, dit le Chirurgien.

„ Nous laiſsâmes auprès du lit Miſtreſs Turf, & nous paſsâmes dans l’appartement