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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/310

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juſqu’au bout. Alexandrine aime votre Fils ; voilà le ſecret de ſon cœur que j’ai ſurpris hier dans un inſtant de délire. Je me rends juſtice, elle n’eſt point aſſez fortunée pour eſpérer vous appartenir ; mais il faut m’aider à la tromper. Si Mylord venoit la voir, s’il lui marquoit de l’amitié, je ne perdrois pas mon Enfant : elle s’apperçut que Mylord Clemency, qui étoit témoin, ne ſembloit pas diſpoſé à lui donner la ſatisfaction qu’elle déſiroit. — Par grâce, Mylord, acquieſcez à ma prière ; voyez à vos genoux une Mère éplorée (en effet elle s’y mit) ; ſi vous me refuſez, je n’ai plus d’eſpoir. Monſieur Wiſdom ſe joignit à elle, je priai auſſi avec inſtance. — Eh bien ! dit enfin le Fils de ma bienfaitrice, je conſens à ce que vous exigez de moi, mais à condition que vous m’accompagnerez tous. Monſieur Wiſdom vouloit s’en diſpenſer, mais il céda à nos prières. Dans l’inſtant les voitures furent prêtes. En moins de deux heures nous arrivâmes à Paris. Madame Dubois entra d’abord ſeule dans la chambre de ſa Fille ; quand elle lui eut annoncé notre viſite avec précaution, elle nous fit prier d’entrer. — Que vous êtes bonne, Mylady, de venir