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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/311

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me voir ! Je n’attendois pas cette attention. — Croyez, ma chère Alexandrine, que nous avons pris la plus grande part à votre état : mon Fils en eſt vivement affecté. — Mylord, dit la malade d’une voix foible, je ne croyois pas qu’il daignoit s’occuper de moi. Comme Mylord ne répondoit pas, je m’approchai de lui. — Dites-lui donc quelques mots de conſolation. Il me fixe une minute. — Vous me conſeillez donc de lui faire croire que je l’ai diſtinguée. — Aſſurément, puiſqu’il s’agit de la ſauver. Il ſe rend auprès du lit. — Je vous jure, Mademoiſelle, que je fais des vœux bien ſincères pour votre rétabliſſement. — Mylord, ma reconnoiſſance…… Ce jour eſt le plus beau de ma vie. Quoi ! vous avez ſongé à l’infortunée Alexandrine ? Cette aſſurance me comble de joie…… mais… je meurs. Effectivement, elle perdit tout ſentiment, nous la crûmes morte. Madame Dubois gémiſſoit ; Joſephine s’apperçut que ce n’étoit qu’une foibleſſe : peu d’inſtans après la malade ouvrit les yeux. Ils cherchèrent d’abord Mylord Clemency. Une rougeur ſubite couvrit tout ſon viſage en le fixant. Le Médecin, qui entra en ce moment, trouva du mieux, le poulx n’an-