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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/312

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nonçoit que de l’agitation. Il l’engagea à prendre un léger potage qui produiſit un grand bien. Depuis huit jours elle n’avoit avalé que du bouillon, parce qu’elle diſoit que toute autre nourriture lui faiſoit mal à l’eſtomac. Cette diète l’avoit réduite à un état de foibleſſe qui hâtoit ſa fin. — Me refuſez-vous, lui dit Mylord, de recevoir ce ſoulagement de ma main. — Vos déſirs, répondit-elle, ſont des lois pour moi ; elle mangea le potage. Ce reſtaurant lui rendit ſes forces ; nous la quittâmes au bout de trois heures, avec promeſſe de la voir une fois la ſemaine, mais à condition qu’elle feroit ce qu’on exigeroit d’elle pour ſa prompte guériſon. Nous lui avons tenu parole. Hier, nous la trouvâmes levée. À une petite foibleſſe près, elle eſt totalement hors d’affaire. Mylord aſſure qu’il n’y retournera plus. — Elle eſt guérie, que me veut-on encore, dit-il, avec chagrin ? Je ne puis ſoutenir le perſonnage forcé qu’on me fait faire. Monſieur Wiſdom a beau lui dire qu’il eſt bien heureux d’être aimé d’une auſſi jolie Perſonne, il aſſure que c’eſt un malheur de plus attaché à ſon exiſtence. — Si mon Fils avoit de l’inclination pour Alexandrine, me diſoit il y a quelques jours