Aller au contenu

Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/362

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’apportat dans une chambre voiſine de la ſienne. Il ne le quittoit preſque pas. Un jour qu’Andrew étoit plus bas, & que les Médecins aſſuroient qu’aucuns remèdes ne pourroient ſauver le Jeune-homme, attendu que ſon mal principal & peut-être le ſeul, étoit une triſteſſe profonde, cauſée ſûrement par des peines qu’il cachoit avec ſoin ; Mylord s’approcha de ſon lit, & par toutes ſortes de moyens il l’engagea à lui ouvrir ſon cœur. Andrew, qui croyoit n’avoir plus que quelques heures à vivre, lui fit l’aveu de ſon amour pour moi, & des efforts douloureux qu’il faiſoit pour le cacher. — Voilà donc, dit alors Mylord, la cauſe de ton dépériſſement : Et pourquoi l’avoir diſſimulé à mon amitié ? depuis long-temps tu ſerois heureux. Guéris-toi, mon Enfant, tu ſeras au comble de tes vœux. Je n’ai jamais donné de parole en vain, & je te jure que tu épouſeras Anna ; laiſſe-moi faire, & ſurtout, hâte-toi de recouvrer la ſanté. — Après lui avoir donné cette douce eſpérance, Mylord le quitta. Il ordonna qu’on mit les chevaux, & ſe fit conduire ici. Peu d’inſtans après ſon arrivée, il pria Mylady Green de lui accorder un entretien