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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/390

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que vous détruiſiez par un écrit toutes ces calomnies. — Je n’héſite pas, Mylord, à vous donner cette ſatisfaction. J’ai fait apporter une plume, de l’encre & du papier, & je lui ai fait avouer toutes ſes menées. Muni de cette importante pièce, après m’être parfaitement inſtruit de la demeure de Mylady Clemency, j’y vole, je demande Mylord. — Il eſt impoſſible de lui parler, me répond le Suiſſe, Mylord n’eſt viſible pour perſonne. Je ſuis rentré chez moi, & lui ai écrit un billet, par lequel, ſans me nommer, j’annonçois avoir à lui parler pour affaires preſſées, qui, ſûrement l’intéreſſeroient beaucoup. En attendant ſa réponſe, je me ſuis hâté de t’apprendre ces nouvelles ; j’ai beau chercher dans mon eſprit, je ne puis deviner quelle peut être la Perſonne qui en vouloit à ma vie & à mon honneur : je ne me croyois pas d’ennemis ; mais ce qui m’afflige le plus, c’eſt l’idée qu’Émilie a pu être la victime de la calomnie ; ſon Mari l’a cru, puiſqu’il en vouloit tirer vengeance. Ô comme il me tarde de le détromper ! De rendre à ſa divine Épouſe tout l’éclat de ſa vertu… Mon Laquais tarde bien à revenir ; s’il alloit re-