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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/395

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Cme LETTRE.

Sir Charles Clarck,
à Sir William Fisher ;
à Londres.

Que viens-je d’apprendre, mon Ami ! exécrable créature ! en me liſant, tu vas frémir ! mon indignation eſt à ſon comble. Sais-tu quel eſt l’auteur de toutes ces calomnies faites contre Lady Clemency & moi ?… Ma Femme ; tout eſt découvert, ſon affreux complice vient d’expirer dans des tourmens terribles.

Nilevar m’a fait demander un ſecond entretien ; un preſſentiment que je n’ai jamais éprouvé, ſembloit me retenir, lorſque je me diſpoſois à l’aller trouver ; je n’y ai point cédé, & me ſuis rendu à ſa priſon. Avant d’entrer, j’apperçois une Femme qui eut l’air de ſe cacher de moi ; occupé de ma démarche, je n’y fis pas grande attention. Nilevar étoit dans un lit, & paroiſſoit fort mal. — Pardon, Mylord, me dit-il, de la peine que je vous donne ; mais c’eſt vraiſemblablement la dernière que vous prendrez pour