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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/439

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férentes ſcènes d’attendriſſement dont j’ai été témoin depuis quelques jours.

Jeudi dernier on vint nous annoncer, à l’iſſue du dîner, une viſite que nous ne devions ni prévoir ni attendre ; c’étoit Mylady Ridge, accompagnée d’une jeune perſonne charmante, tenant deux enfans jolis comme l’Amour. — Ma préſence vous cauſe de l’étonnement, dit Mylady en s’aſſeyant ; mais vous aurez de plus grandes raiſons de ſurpriſe, lorſque vous apprendrez, Mylord, que je ne viens ici que pour confeſſer mes fautes. À ce début on ne répondit rien ; mais on redoubla d’attention pour l’écouter. Elle tira un papier de ſa poche qu’elle nous lut ; en voici le contenu. Malgré ſa longueur je n’en ai pas perdu un mot[1]… Au nom du Chevalier Roſe-Tree, mon cœur a treſſailli, & je me ſuis écriée : — Mon Père vit donc encore ! en finiſſant la lecture, elle nous préſenta la jeune perſonne. Voilà, dit-elle, l’infortunée victime de ma ridicule confiance dans la malheureuſe Staal. Vous voyez, Mylord, cette Peggi, dont votre Fils étoit amoureux, quand vous m’é-

  1. Détails faits dans la Lettre CVe de Staal Anger à Mylady Ridge.