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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/442

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décidé à faire croire qu’il étoit mort[1]… En finiſſant il vint embraſſer mon Époux, en le nommant ſon Frère ; la jeune Lady Stanhope me pria de permettre qu’elle devint auſſi ma Sœur ; notre bonheur eſt donc augmenté. Mylady Ridge nous a dit qu’elle vous avoit écrit pour vous avouer ſes torts, & les réparer ; elle paroît bien repentante, je ſuis ſûre qu’elle n’a péché que par les conſeils empoiſonnés de ſon indigne Femme de confiance, ce qui prouve qu’il eſt de la plus grande importance de ne pas l’accorder légérement.

Au reçu de la Lettre de Staal, Mylady Ridge avoit volé à the Litthe-Hill, chez Monſieur Salked ; il n’a pu refuſer de rendre Peggi, mais il s’en ſépare avec la plus grande douleur. — Hélas ! diſoit ce Bonhomme en pleurant, elle m’avoit promis de ne jamais me quitter, je l’aimois comme ſi elle eut été ma Fille ; ſon Époux, ſes Enfans m’étoient chers, en un moment on me ravit tout mon bonheur. Sans doute, vous avez raiſon de vous réjouir de retrouver un bien auſſi précieux, mais ai-je

  1. On a lu dans différentes Lettres de Sir Edward Stanhope à Auguſtin Buckingham, les détails de cette mort ſimulée.