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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/441

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mais il ne veut pas que ſon retour faſſe le moindre tort à vos Enfans adoptifs ; donnez-m’en votre parole, & je vais vous l’amener. — Ils trouveront tous place dans mon cœur. Mylady ſort, une minute après elle reparoît avec Edward. — Mon Fils, mon cher Fils, viens dans mes bras, ces yeux ont bien pleuré ta perte… Ces larmes, c’eſt la joie qui les fait couler. Edward étoit aux pieds de ſon Père, les tendres ſenſations qu’il éprouvoit, ſe manifeſtoient par des expreſſions ſans ſuite ; tous les Spectateurs pleuroient. Quelle touchante reconnoiſſance ! votre Sœur preſſoit ſes deux Enfans, & ne levoit pas les yeux. — Ce n’eſt point aſſez, Mylord, dit en ce moment Mylady Ridge, de pardonner à Edward, il faut encore regarder avec indulgence ces trois infortunés. — Mon Père, voilà ma Femme, voilà mes Enfans ; tous trois ſe mettent à genoux. — Voulez-vous donc, dit Mylord en courant les embraſſer, me faire mourir de plaiſir ? Venez, mes Enfans, aimez-moi & nous ſerons tous heureux. Un peu revenu de ce premier moment d’ivreſſe, on ſe fit de mutuelles queſtions ; Edward nous raconta de la manière ſuivante pourquoi il s’étoit