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Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/99

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je me rendis chez Spittle, il s’y trouva : je montai malgré la ſurpriſe où devoit le jeter ma viſite, puiſqu’il connoiſſoit mon profond mépris pour ſa perſonne. Il me reçut avec beaucoup de politeſſe. — Trêve de compliment, Monſieur, lui dis-je, fatigué de ſes honnêtetés ; vous avez des vues ſur Miſs Émilie Ridge, je vous préviens que je le trouve très-mauvais ; ainſi vous m’entendez. — Fort peu, Mylord, car aſſurément, vous n’avez pas le droit de m’impoſer des Lois. — Je m’arroge ceux qu’ont les honnêtes Gens ſur les Fripons ; je vais au fait, Monſieur Spittle, comme vous voyez. Je vous ai ſignifié ce que j’attendois de vous ; n’héſitez pas de me ſatisfaire, ou craignez tout de mon reſſentiment. — Le Couſin de la reſpectable Lady Harris a trop de ſentiment pour exécuter rien contre la bienſéance. — Vous êtes un fat, Monſieur le parvenu ; & me levant, je le quittai. Il fut aſſez vil pour me reconduire avec les démonſtrations les plus reſpectueuſes juſqu’à la porte de la rue. En rentrant je rendis compte de ma viſite à ma Couſine, elle ne parut pas ſurpriſe de la conduite de Spittle. — C’eſt une ame de boue ; mais, mon cher Charles, vous l’avez