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Page:Braddon - L’Héritage de Charlotte, 1875, tome II.djvu/103

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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE

— De tout mon cœur et de toute mon âme.

— Bien. Alors, il faut vous rendre auprès du docteur Jedd immédiatement. Dites-lui tout ce que vous savez : la mort de Halliday…, les symptômes du dépérissement de Charlotte, comme je vous les ai décrits…, dites-lui tout, et demandez-lui de se tenir prêt à partir pour Hastings sur un mot de moi ou dès qu’il m’aura vu. Je vais voir un homme qui peut me dire comment agir vis-à-vis de Sheldon. Je ferai tout mon possible pour être chez le docteur Jedd dans une heure d’ici ; mais, dans tous les cas, veuillez y attendre mon arrivée. Je suppose que dans un cas aussi désespéré, le docteur Jedd consentira à mettre de côté tout travail moins urgent.

— Cela ne fait pas de doute.

— Je compte sur vous pour nous assurer sa sympathie, » dit Valentin.

Ils étaient arrivés à l’obscure antichambre de l’appartement, et Burkham lui ouvrit la porte.

« Comptez sur moi, dit-il, et adieu. »

Les deux hommes se serrèrent la main. Cette étreinte voulait dire : d’une part, cordiale coopération, et de l’autre, confiance absolue.

Un moment après, Valentin sautait dans son cab.

« King’s Road, par l’entrée de Gray’s Inn, et au triple galop, » cria-t-il au cocher.

La voiture roula sur le pavé, tourna rapidement les coins de rue en jetant la consternation parmi les enfants et les promeneurs et, en moins de dix minutes, elle tournait la borne qui se trouve devant la petite grille de Gray’s Inn.

« Dieu veuille que George soit chez lui ! » se dit Valentin, en se dirigeant à la hâte vers le bureau de l’homme de loi.