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Page:Braddon - L’Héritage de Charlotte, 1875, tome II.djvu/116

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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE

tournée de visites à faire après, et vers… oui, vers cinq heures je puis prendre l’express pour me rendre à Saint-Léonard.

— Le délai est bien long ! dit Valentin.

— Je ne puis être libre plus tôt. Il faut que j’aille dans le comté d’Hertford ce soir, un cas très-intéressant… un furoncle charbonneux… trois opérations consécutives en trois semaines. Swain est l’opérateur. À cinq heures, je serai à la gare du Pont de Londres. Jusqu’à cette heure, adieu… Lawson, reconduisez ces messieurs. »

Le docteur Jedd quitta ses visiteurs qui suivirent son respectable factotum, et il rentra dans son cabinet de consultations.

Burkham et Valentin montèrent et descendirent plusieurs fois la rue en causant, avant que ce dernier remontât dans son cab.

« Je vous remercie du fond du cœur de votre assistance, dit Valentin au médecin, et je crois qu’avec la grâce de Dieu, nous sauverons la vie de cette chère enfant. C’est la main de la Providence qui m’a conduit vers vous, ce matin. J’espère que cette même main continuera à me guider jusqu’au bout. »

Sur ces mots, ils se séparèrent.

Valentin dit à son cocher de le conduire à son logement et dans une des églises du voisinage, où il annonça son intention d’entrer dans les saints liens du mariage.

Il eut quelque difficulté pour arranger les choses avec le sacristain, qu’il trouva chez lui et non dans sa demeure officielle. Ce fonctionnaire ne pouvait comprendre l’idée d’un homme qui a l’intention de contracter mariage et ne peut fixer positivement le jour de la