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Page:Braddon - L’Héritage de Charlotte, 1875, tome II.djvu/150

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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE

don avec colère ; votre caquetage perpétuel est une torture pour moi. »

Georgy s’empressa de sortir, suivie par Diana.

« Vîtes-vous jamais quelqu’un d’aussi tourmenté ? s’écria Mme Sheldon, avec une sorte d’orgueil.

— Je préférerais voir M. Sheldon moins inquiet !… » répondit Diana gravement.


CHAPITRE II

L’OPINION DU DOCTEUR JEDD

Resté seul, Sheldon respira plus librement : il marchait dans sa chambre attendant l’apparition du docteur ; et presque à chaque tour il regardait la pendule de la cheminée.

Comme sa marche lui paraissait affreusement lente en ce moment ! Comme ce Jedd restait longtemps dans la chambre de la malade ! Et pourtant son séjour n’avait pas été long, c’est Sheldon qui avait perdu la faculté de mesurer le temps.

Où était Valentin ?

Sheldon ouvrit la porte de son cabinet et regarda dans la salle d’entrée, il y avait une personne sur les marches de l’escalier.

L’amoureux attendait l’arrêt du médecin.

Une porte s’ouvrit sur le palier du premier étage et le docteur descendit l’escalier. Sheldon s’avança au-devant de lui.