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Page:Braddon - L’Héritage de Charlotte, 1875, tome II.djvu/158

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L’HÉRITAGE DE CHARLOTTE

— La Providence nous favorise. Pouvez-vous veiller sur la porte de Charlotte sans que votre surveillance soit trop apparente ?

— Je le puis.

— Jour et nuit ?

— Jour et nuit.

— Dieu vous récompensera, chère. Sa vie peut être sauvée par votre fidélité.

— J’en ferais autant pour lui rendre un bien plus petit service.

— Chère fille ! Et maintenant, rentrez dans la maison. Voici la potion. Vous la remettrez entre les mains de Nancy. Elle a reçu ses instructions de M. Jedd, et ces instructions ne laissent pas de place au doute. Si elle permet à M. Sheldon d’altérer les potions ou la nourriture de la malade, elle se rend sciemment la complice d’un crime. Je crois qu’on peut avoir confiance en elle.

— Je la surveillerai.

— La charge de fournir les médicaments m’est confiée. Je viendrai ici plusieurs fois par jour, mais il faut que je me prépare pour le moment où M. Sheldon pourrait m’interdire sa maison. Dans ce cas, je me présenterai à cette porte, je pense que les servantes seront pour moi si vous plaidez pour moi.

— Je suis sûre d’elles.

— Et maintenant, ma chère, allez, la potion est attendue. Je reviendrai dans quelques heures savoir s’il s’est produit un changement en sens favorable. Allez. »

Ils étaient arrivés près de la grille.

Valentin saisit la main que Diana lui tendait, et il resta près de la petite grille jusqu’à ce qu’il l’eût vue