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Page:Bremer - La Vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 1.djvu/237

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DANS LE NOUVEAU-MONDE.

Sigourney, et ne connais encore que de réputation madame L. Hall, auteur d’un grand poëme dramatisé intitulé Miriam.

Il y a ici des légions de femmes auteurs et poëtes de second et de troisième ordre. Elles forment une bande de serins, de bouvreuils, de moineaux ; il s’y trouve même quelques merles, dont les chants de printemps sont profonds, riches de pensées, beaux, quoique peu nombreux. Mais je n’ai pas encore rencontré, chez les femmes poëtes de ce pays, le chant soutenu et riche de l’alouette, l’inspiration complète du rossignol : j’ignore si cette riche inspiration artistique fait partie de la nature de la femme. Je ne crois pas non plus, en général, à sa capacité comme artiste créateur. « Les poëmes lyriques non écrits, pourraient bien être, dit Émerson, un jour où nous causions sur ce sujet, sa spécialité innée. »




Les Lowell sont en deuil, la jolie petite Rose est morte, son père me l’a annoncé par quelques lignes, je vais aller chez eux.


Le 10 février.


Ma chère Agathe, je saisis le moment au passage et. …


Le 15 février.


Il m’a échappé comme je mettais la main dessus. Une visite qu’il fallait recevoir m’est venue, et ensuite… Hélas ! qu’on jouit peu de l’existence avec cette vie agitée, si honorable cependant. Je voulais me reposer un jour, ne pas