Page:Bremer - La Vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 1.djvu/358

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
342
LA VIE DE FAMILLE

parfaite parce qu’elle exprimait la vérité entière. J’espère revoir M. Eliott dans l’Ouest, où il se rendra en automne pour assister à une grande assemblée ecclésiastique. Il revenait dans ce moment d’un voyage que ses fonctions l’avaient obligé de faire dans la Floride en remontant la belle rivière de Saint-John, et me parla de le magnificence de la vie naturelle de ses bords, de la beauté de ses fleurs, de ses oiseaux. Je quittai M. Eliott en m’affligeant de ce que des soucis terrestres accablaient un homme si bon, si noble et si digne d’être aimé.

Si tu veux voir où je suis sur le globe terrestre, cherche au centre de la Géorgie un petit point portant le nom de Mâcon. Près de lui est un joli village composé de maisons de campagne et de jardins, appelé Vineville ; je suis dans l’une de ses plus jolies habitations, avec une aimable, une estimable famille de banquier du nom de Munroe, qui est venue après le service divin m’offrir l’hospitalité. Je m’étendrai davantage sur son sujet en écrivant à ma mère. Partout dans ce pays, au sud comme au nord des États-Unis, je trouve la même cordialité, la même et incomparable hospitalité. Mon petit lutin est continuellement avec moi, il arrange tout pour le mieux, et si quelque chose a l’air d’aller mal, je l’accepte comme le mieux. Je compte me mettre en route après demain pour retourner à Savannah. Je ne puis pas aller à l’ouest jusqu’à Alabama, comme je l’avais désiré, à cause de la saison et de la chaleur. Il faut que je me dépêche d’arriver à Washington avant que je sois complétement fondue.

Le 8.

Quand je pense revenir en Suède ? Ce sera, ma chère