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Page:Bremer - La Vie de famille dans le Nouveau-Monde vol 1.djvu/420

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LA VIE DE FAMILLE

malades d’une fièvre contagieuse, que tout le monde les fuyait ; les nègres eux-mêmes ne voulaient point aller près des malades. Le docteur Suzan vint, les soigna et leur rendit la santé. Quand on la récompensa, elle trouva qu’on donnait trop. Connue de la ville entière, elle va librement partout avec son vêtement pauvre et sombre comme un ange consolateur ; mais elle marche rapidement, en silence, on dirait qu’elle craint d’être vue. Ainsi que la mouche luisante, c’est seulement dans les ténèbres qu’elle répand sa brillante lumière intérieure ; comme cette mouche, elle a été écrasée par le pied de l’homme, mais elle l’éclaire encore.

Adieu ma chérie ! Compliments à qui de droit de la part de ta

Frédérika.
FIN DU PREMIER VOLUME.