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Page:Broglie - Souvenirs, 1785-1817.djvu/54

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points de la rade et de toutes les batteries de la ville. C’était un spectacle imposant et magnifique qui peut-être ne se reverra plus dans toute sa grandeur. Il fallait un concours de circonstances très singulières pour amonceler sur un même point de nos côtes cette immensité de forces navales.

Après avoir passé à Brest huit ou dix jours, très instructifs et très amusants, nous revînmes aux Ormes, par Saint-Malo, Rennes et Laval.

Chose singulière, je ne sais si, passant à Laval, j’ai été ou n’ai pas été visiter les Rochers. Je me souviens confusément d’y avoir été ; j’ai tout à fait oublié les lieux.

De retour aux Ormes, et bientôt après à Paris, mon précepteur me fit suivre les cours de l’École centrale des Quatre-Nations. Je suivis le cours d’humanité (classe supérieure) de M. l’abbé Guéroult le cours de belles-lettres de M. Dumas, depuis proviseur du collège Charlemagne ; le cours de mathématiques de M. Lacroix ; le cours de physique du vieux M. Brisson et le cours d’histoire naturelle de M. Brongniart.

Ce dernier était fils d’un architecte de quelque renom, ami intime de mon précepteur.