Aller au contenu

Page:Brossard - Correcteur typographe, 1924.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ment ce qui doit être fait ». Une chose existe : des principes ; des conséquences en découlent : une marche ; il importe d’en faire accepter les résultats : l’application.

Sous ce dernier rapport, la tâche du correcteur sera d’autant plus ardue que le niveau d’instruction des typographes sera moins élevé. Mais celui-ci n’en devra pas moins exiger, autant qu’il sera en son pouvoir, que le compositeur suive la marche qu’il a jugé à propos de donner, d’après les instructions qu’il a lui-même reçues. Le correcteur ne saurait souffrir de discussions sur ce sujet ; le nombre en serait innombrable : le bon Grosjean du Fabuliste — Grosjean qui dans sa simplicité un peu orgueilleuse ne craint pas d’en remontrer à son curé — a, de par le monde, trop de fils dignes de son nom ; d’ailleurs, toutes seraient oiseuses et hors de propos ; la responsabilité comporte des devoirs, elle emporte des droits, nous l’avons dit.


III. — Devoirs du correcteur à l’égard de la corporation.


Arrivé à ce point de l’étude des Devoirs du Correcteur, ce chapitre pourrait sans doute être clos. Il est nécessaire, toutefois — et le lecteur voudra bien nous en excuser — de le prolonger : quelques lignes sont, au moins, indispensables sur les obligations du correcteur à l’égard de la corporation.

De manière générale — l’aveu est pénible, mais il doit être fait — « le correcteur vit trop en dehors de la typographie ». Certains verront dans cette affirmation une sorte de paradoxe où l’illogisme ne le cède en rien au non-sens, et ils s’étonneront avec un haussement d’épaules : « Le correcteur vit en dehors de la typographie ! ah ! le bon billet ! »

Le fait est certain pourtant.