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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/116

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CHAPITRE VI

CORRECTION



La rectification, sur le plomb, des erreurs commises par le compositeur, ainsi que l’exécution des changements apportés par l’auteur à la composition du texte primitif sont connus sous la dénomination de correction. De manière générale, ce mot s’emploie pour désigner toute modification, quelle qu’elle soit : ajoutés, suppressions, transpositions, changements de texte, rectifications orthographiques, rappels de règles typographiques, etc.

Toutefois, de ces diverses opérations, fort dissemblables au point de vue littéraire, mais cataloguées, en typographie, sous un nom d’ensemble, quelques-unes pour des raisons spéciales ont reçu une appellation particulière[1] :

1° Le bourdon est l’omission d’un ou de plusieurs mots, d’une phrase, d’un alinéa. Une des causes les plus fréquentes de bourdon est la répétition sur le manuscrit, à une ligne inférieure, du mot composé à la ligne supérieure.

2° Le doublon, au contraire, est la recomposition d’un mot, d’un texte antérieurement composé. Il provient fréquemment d’une distraction due à la cause, mais en sens inverse, qui produit le bourdon.

3° La coquille est la substitution d’une lettre, d’un signe erronés à la lettre ou au signe correct. À l’usage, le sens de ce mot s’est quelque peu étendu : c’est ainsi que l’omission, dans un mot, d’une ou de plusieurs lettres est désignée, un peu abusivement sous ce même nom de coquilles ; coquilles également l’addition, l’interversion, les fautes dues aux erreurs de lecture, etc.

  1. Voir le Correcteur Typographe : Essai historique, documentaire et technique, chap. vii, p. 274 et suiv.