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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/134

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CHAPITRE VII

MISE EN PAGES



I

GÉNÉRALITÉS


La mise en pages est le travail typographique qui consiste à rassembler, d’après l’ordre du manuscrit, les compositions éparses des paquetiers, à intercaler à leur place respective les titres, les alignements, les tableaux, les citations, les figures, les notes, et à donner à chacune de ces fractions, accompagnées d’un numéro de page et d’un titre courant, une longueur uniforme rigoureusement déterminée, ainsi qu’un aspect qui en fait un ensemble irréprochable au point de vue tant professionnel que littéraire ou scientifique.

La mise en pages est une des opérations les plus complexes de la typographie, et le compositeur, appelé, metteur en pages, chargé de ce travail doit, par ses qualités, s’égaler au moins aux meilleurs de ses confrères.

H. Fournier, qui fut l’un de nos plus remarquables typographes du xixe siècle, écrivait avec raison :

De toutes les opérations relatives à la composition des ouvrages, la mise en pages, par la variété et la multiplicité de ses fonctions, exige au plus haut degré les connaissances typographiques. L’ouvrier auquel on la confie doit s’être préalablement exercé à tous les genres de travaux qui entrent dans la composition. Si son expérience ne le place au-dessus des difficultés qui s’y présentent fréquemment et ne le met à même de les résoudre avec sûreté, si ce tact et ce goût qui doivent toujours présider aux dispositions qu’il crée ou aux améliorations qu’il découvre ne le distinguent des simples compositeurs, enfin s’il n’est doué de l’activité et de l’intelligence nécessaires pour diriger la marche d’un ouvrage et la suivre dans ses diverses périodes, il ne peut occuper convenablement parmi ses confrères le rang à la fois honorable et avantageux de metteur en pages. — C’est à lui qu’il appartient de distribuer la copie aux paquetiers, de leur parta-