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Page:Brossard - Correcteur typographe, 1934.djvu/169

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24. Les lignes isolées formant alinéa (énumération avec point et virgule ou dialogue), ne comprenant même qu’un seul mot, ne sont pas considérées comme lignes boiteuses et peuvent figurer en tête de page.

25. De même, les lignes incomplètes se composant d’une seule expression, comme on en rencontre de nombreux exemples dans les ouvrages de mathématiques, dans les volumes comportant des citations courtes et nombreuses, dans les travaux de critique littéraire ou poétique, etc., peuvent être placées au début de la page.

26. Dans la poésie la coupure s’effectue de préférence au blanc des strophes ou des couplets.

27. Si on a une citation en vers dans un texte en prose, on ne coupera pas entre le texte prose et la citation en vers.

Si la citation comprend au plus quatre vers, on évitera toute coupure.

28. Dans les ouvrages de poésie, il est d’usage, lors de la composition du spécimen, de choisir une hauteur de pages comprenant un nombre pair de lignes, afin d’éviter la coupure entre des rimes semblables.
xxxxa) Dès lors les rimes de même genre successives doivent se trouver dans la même page. Lorsque la mise en pages tombe mal par suite de l’intercalation imprévue de blancs, on augmente ou on diminue le blanc de chaque strophe, suivant qu’il faille gagner ou chasser pour éviter la mauvaise coupure.
xxxxb) Dans les poésies à rimes croisées, deux rimes de même assonance peuvent être coupées, c’est-à-dire séparées d’une page à la suivante, si la hauteur de page ne permet pas d’agir d’autre sorte.

29. On ne doit jamais faire une coupure entre des termes mathématiques, algébriques ou chimiques constituant une indication d’opération ; à la rigueur et seulement dans le cas d’impossibilité bien constatée de pouvoir agir d’autre façon, on coupera dans un groupe d’opérations dont chacune est suivie d’une virgule.

30. Parmi les coupures de tableaux les unes sont fort rationnelles, les autres impossibles à exécuter sans modifications ou à tolérer : l’ouvrier aura alors recours aux trucs de métier : interlignage, allongement ou raccourcissement des têtes suivant le besoin, disposition différente du titre pour augmenter ou diminuer la hauteur, doublement des colonnes, etc.

Les têtes d’un tableau coupé se répètent au début de la page ou de la colonne sur laquelle se continue le tableau.